Ganénou – en hébreu « notre jardin » - a été créé à Paris en 1980.

Au commencement, on trouve 8 amis qui se sont réunis autour d’un projet : celui de fonder une école en accord avec leur conception d’un judaïsme ouvert et pluriel. Dès l’origine, ils ont tracé, tant par l’originalité de leur projet pédagogique que par leur volonté d’ouverture, une nouvelle voie dans le paysage scolaire de la communauté juive en France.

Après avoir pris contact avec l’Agence Juive qui les a soutenus dans leur entreprise, ils préparent un projet d’école qui aboutit à la création d’une association.

En janvier 1980, l’école comprend un jardin d’enfants (Gan) avec un effectif de quinze enfants, situé dans un appartement du neuvième arrondissement.

A la rentrée de septembre 1981 les demandes d’inscription affluent.

L’école est transférée dans un local plus grand, rue de Dunkerque, et ouvre les premières classes du cycle primaire.

En septembre 1985, l’école emménage au 231 Bd Voltaire et accueille alors 120 élèves.

Deux ans plus tard, l’école signe son premier contrat simple avec l’Education Nationale pour le cours préparatoire.

Alors que se sont créées une Fondation Ganénou sous l’égide de la Fondation du Judaïsme Français et l’Association des Parents d’Elèves de Ganénou, l’école ouvre un nouveau lieu éducatif au 235 Bd Voltaire pour y installer le jardin d’enfants.

L’effectif total s’élève cette année-là à 200 élèves.

Grâce à la collaboration de la fondation de Rothschild, partenaire et fidèle soutien de Ganénou, l’école emménage en septembre 2005 dans ses nouveaux locaux et installe six classes de primaire au 11 rue du Sergent Bauchat dans le douzième arrondissement. Les cinq classes de Gan et le cours préparatoire rejoignent le 231 bd Voltaire, local rénové et adapté à la petite enfance.

L’école compte maintenant 260 élèves.
 Elle est aujourd’hui une école incontournable dans la communauté juive et l’exemple de ce que doit être une école juive, ouverte au monde d’aujourd’hui tout en restant fidèle à ses traditions, à ses textes, à sa langue et à sa culture.

Joëlle Msika

Joëlle faisait partie du groupe des fondateurs et elle a co-dirigé l’école de sa création en 1980 jusqu’en 1992.
 Henri Cohen-Solal, membre fondateur également, écrivait à son propos :

“Parmi nous, il y en avait une qui possédait un relief particulier, pour son humanité communicative et son affection chargée d’espérance et de joie. Elle portait en elle cet élan qui ignore les espaces inconsistants. Joëlle n’affrontait pas les obstacles, elle détestait toute forme de conflits, d’épreuves de force. Elle semblait imbibée de cet enseignement de rabbi de braslav “Ne rivalise pas contre les ténèbres, allume simplement la lumière.” Face à elle, les résistances malveillantes perdaient leur sens.

Elle est décédée en juillet 1992 laissant l’association et l’équipe pédagogique reprendre le flambeau et continuer de préserver cette qualité du lien social, cette force secrète du bien-être, cette sensation de vivre dans la confiance que Joëlle avait imprimée dans ses relations avec chaque enfant, chaque parent et chaque collaborateur de l’école.”

L’association a ajouté son nom à la dénomination de l’école en 2005.